
Editorial de Aurélie Julia
« Les hypothèses sont sans cesse réexaminées, les opinions aussi. Tout est en mouvement. La critique permet de murir et d’évoluer, c’est une force. Toutefois, lorsqu’elle tombe dans la morale et la bien-pensance, elle devient une faiblesse : il ne s’agit plus d’être audacieux et de progresser mais de blâmer et de censurer, non plus de construire mais de déconstruire. » (page 5)
Entretien Alain Finkielkraut, propos recueillis par Aurélie Julia
« La période antitotalitaire, ouverte par la dissidence en Europe de l’Est, se clôt sous nos yeux. Le monde est à nouveau divisé en deux blocs, non plus la classe ouvrière et la classe bourgeoise mais les dominés et les dominants. les minorités supplantent le prolétariat et la blanchité occupe la place que l’idéologie marxiste assignait au capitalisme. L’anti-occidentalisme d’une partie de l’élite occidentale rend la vie sous nos climats de moins en moins respirable. » (page 13)
« C’est dans l’élite intellectuelle que l’anti-occidentalisme est le plus virulent. » (page 13)
« Notre époque fait défiler le passé devant son tribunal. Elle prône l’ouverture et n’a d’yeux que pour elle-même. Elle célèbre l’altérité et rejette tout ce qui lui est extérieur dans les ténèbres de l’intolérance. » (page 14)
« Sous l’effet de ce que Tocqueville a appelé « le développement graduel de l’égalité des conditions », la culture cède à son tour la place au n’importe quoi culturel. Rien n’est plus supérieur à rien. Toute hiérarchie est jugée antidémocratique. Toute transcendance est contestée. chacun ses goûts : voilà la formule de notre désert spirituel. » (page 15)
Autres extraits à venir selon l’humeur et l’inspiration….
Lectori salutem, Pikkendorff