Franz-Olivier Giesbert – L’immortel

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FOG livre là un très dynamique roman d’action. Une écriture nerveuse, une action dynamique accompagnée de décès brutaux, de fins de vie prématurées, d’une décimation et de deux hécatombes et de quelques veuves qui n’ont pas le temps d’être éplorées. Ce livre se lit en un ou deux temps, un Paris-Marseille par exemple. Bravo.

Le milieu marseillais s’agite, le Gaby le Rascous défouraille, Charly l’Immortel en prend 22 dans le buffet et s’en sort miraculeusement. Il se refait une santé sous la protection d’Aurélio le Finisseur, le Boumian cherche des noises, le Pistachier est rangés des voitures aux Baumettes. Un scénario de vengeance sous le soleil ou l’on dessoude, disperse et rectifie jusqu’à extinction des forces.

Sur fond d’air d’opéra, en guise d’ode à Marseille, FOG dénonce, dans une fiction, les intérêts mêlés des politiques, du milieu, des affaires et de la police. Heureusement qu’il ne s’agit d’une fiction et “que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existés n’est donc pas tout à fait fortuite”.

Ah Marseille et ces amitiésQuand il fraternisait, c’était pour la vie. Un Marseillais.”

Sa langue La langue massaliote de A à Z

“Vivre à Marseille, c’est déjà voir du pays. Tout change d’un quartier à l’autre, les couleurs des rues, les odeurs de cuisine ou les robes des filles.

Depuis la nuit des temps, Marseille avale tout. Dans l’antiquité, ce furent les Grecs et les Romains ou, au XXème siècle, les Arméniens, les Italiens et les Maghrébins. Elle avale tout mais ne digère rien. Ils restent toujours tels qu’en eux-mêmes l’éternité les a figés. Ici, pour voyager, pas la peine de bouger même une fesse. Il suffit d’ouvrir les yeux”.

Quand FOG se lâche, vive la fiction: “La commissaire arrêta là l’entretien. Elle n’en pouvait plus de ce discours victimaire qui était devenu, depuis quelques années, le discours officiel, celui des caves, des ministres et des truands.”

Certes FOG aurait pu nous offrir un roman avec un supplément d’âme. Il nous reste Marseille et l’action. Ne boudons pas notre plaisir.

Lectori salutem, Pikkendorff

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