Jeffrey Archer – Seul contre tous

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Il est 14h bloqué à Madrid Baraja au milieu des shorts et des chemises hawaïennes. Mon vol pour Paris CDG ne partira qu’à 23h perdu dans la liste des vols de juilletistes en partance pour Vigo, Palma, Ibiza…Me voilà avec 10 heures à occuper. Par chance le Relay H a quelques romans en français et anglais. Rien de connu mais un titre attire mon attention : Jeffrey Archer, Prix des lecteurs 2010 et Prix Polar International 2009, 640 pages en poche, 12€, 2009.

Je ne crois pas que c’est d’un taxi dont vous avez besoin, ma belle. A votre place j’appellerai vite une ambulance ”. Immédiatement captivé par le style simple et efficace admirablement rendu ou amélioré par l’élégante traduction de Marianne Thirioux(Edition First 2010), ce livre policier plus que thriller, il ne me sera plus possible de sortir de cette lecture envoutante malgré la fatigue accumulée après une semaine passée entre Paris, Bucarest et Madrid. Ce livre porte, conduit, supporte. Il ne demande pas d’effort personnel. Il n’y a pas de citation particulière à relever, pas d’investissement personnel, l’on en sort comme l’on y est entré. C’est le roman, le Polar de l’été par excellence.

Le titre original “A Prisoner of birth” me semble rendre justice sur le fond. Chacun des personnages joue le rôle assigné de par sa naissance dans l’East ou le West End : le lord déchu, l’avocat fils d’un ténor du barreau,… “Seul contre tous” est plus simpliste et faux. Il n’est pas si seul. La vérité est que que Danny/Nick saura se délivrer de son accent de l’East End, apprendre, travailler et devenir un autre lui-même.

Un Policier rythmé par ses cinq chapitres : Le procès, Prison, Liberté, Vengeance, Rédemption, Jugement final.

La riche imagination de Jeffrey Archer supporté par un scénario très travaillé, cohérent avec des rebondissements toujours vraisemblables, nous présente un nouveau Monte-Cristo où Danny sera un autre Edmond Dantes. Des avocats brillants, des salauds intelligents et fragiles, des banquiers suisses, des aristocrates mercantiles, de philatélistes patentés, des testaments en cascade, je n’ai pas perdu une minute à l’aéroport.

A noter tout de même que tout n’est pas qu’invention. Par exemple dans le domaine de la philatélie le Penny Black est effectivement le premier timbre autocollant et Stanley Gibbons est une maison reconnue dans le monde entier. Il doit y avoir encore des détails comme des jeux de mots sur les noms propres. Par contre la généalogie et la banque issue de l’inventeur des Jeux Olympiques moderne est de la fiction car le Baron Pierre de Coubertin n’a eu qu’un fils handicapé qui pour ce que j’en sais n’a pas créé de banque à Genève où existe bien la rue de la Croix Rouge puisque l’on y trouve la Mairie.

BRAVO, à mettre en toutes les mains.

Lectori salutem, Patrick

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