Premier Livre du cycle Ki et Vandien (The Ki & Vandien Quartet) écrit par Megan Lindholm en 1983 sous le titre Harpy’s flight, traduit en français par Xavier Spinat pour les Editions Memnos en Mars 2004. Onze années !
La lourdeur du style est pénible et à la fois curieuse. Je n’avais pas gardé ce souvenir du cycle de l’Assassin royal. Quelques recherches rapides plus tard, le cycle de l’Assassin Royal a été édité en 1995 et paru en France en 1998. Il ouvre la voie du succès (notons le parallèle avec Harry Potter édité en 96 et traduit en 97) à la californienne Margaret Astrid Lindholm Ogden. Arnaud Mousnier-Lompré, né à Grenoble en 1970, se voit confier la traduction de ce premier volume et, autant que je sache, conserva la main pour cette première saga et les suivantes parues sous le pseudo de Robin Hobb : les Aventuriers de la mer, le Soldat Chamane et les Cités des Anciens.
Le mystère s’éclaircit. Comme souvent, une fois le succès au rendez-vous, en prenant bien soin de ne pas gâcher la marque “Robin Hobb”, les premiers romans de l’auteur ressortent des dessous de l’armoire. Xavier Spinat s’est vu confier ce premier tome, les suivants (parution originale de 84 à 89) seront traduits par Guillaume le Pennec. Le Peuple des Rennes (parution originale en 88) aura Maryvonne Ssossé comme traductrice pour les offrir au public francophone en 2005. Près de quinze années de maturation du style aura permis à Margaret Astrid Lindholm Ogden d’affiner sa plume. Ses premiers livres sont loin d’avoir la qualité littéraire de la fin des années 90.
Quid du Vol des Harpies ? L’imagination est au rendez-vous, les personnages de Ki et Vandien sont très attachants. Trop de longueurs, l’on pourrait retrancher 50 à 80 pages sans changer le sens, Les allers-retours inutiles entre le présent et un passé récent dans la famille de feu Sven perdent le lecteur. Un ordre chronologique eut tout aussi bien fait l’affaire d’autant que cette tranche de vie dans les montagnes est le moment le plus intéressant : Choc de culture nomade et sédentaire, mise en danger d’une civilisation vivant en autarcie par le contact d’un être libre et sans attache, personnages forts.
Je vais lire le tome suivant puisque ma fille aînée le possède et comparer les traductions.
Pour les lecteurs de Robin Hobb, lire les ouvrages de Megan Lindholm me semble du temps perdu. Il est d’autres auteurs à découvrir que de faire les fonds de tiroirs des années de jeunesse de Margaret Astrid Lindholm Ogden.
Lectori salutem, Patrick