IAN MCEWAN – SUR LA PLAGE DE CHESIL

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Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible.”

Une magnifique nouvelle où tout est imagination et tout est réel. L‘alternance des points de vue de ce jeune homme, homme de la terre et cultivé, et de cette jeune femme, citadine et musicienne sensible, construit ce drame romantique rendu possible par le talent de Ian McEwan et la très belle traduction de France Camus-Pichon. La finesse, la sensibilité de Ian McEwan permet d’aborder tous les sujets jusqu’à la sexualité et son acte final lors de la nuit de noce.

McEwan nous conte leur rencontre à l’aube de leur vie : “Elle passait donc – comme Edward à vingt-cinq kilomètres de là, parmi les collines boisées plus à l’est – ses journées dans une sorte d’antichambre, attendant avec impatience que sa vraie vie commence”. Les envies physiques de ce jeune homme plein de sève et de vie et de cette jeune femme avec son violon qui “voulait être amoureuse en restant elle-même. Mais pour rester elle-même, elle devait toujours dire non. Et voilà qu’elle n’était plus elle-même.

Le fiasco de la nuit de noce, carrefour de leurs vies, permettra à Ian McEwan de proposer un regard sur les chemins et les détours que prennent nos parcours à notre insu ou sous notre regard décidé.

Cette écriture, ce style rendu par la traduction, provoque un plaisir sensuel et intellectuel. Belle, intelligente, tendre, cette nouvelle vaut plus qu’un détour.

Merci à Hubert qui m’indiqua cette lecture il y a plusieurs mois déjà.

Folio, 165 pages, 2009

Lectori salutem, Patrick

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