« En eux la bataille avait déjà commencé car l’œil peut endommager un homme plus gravement qu’un sabre ou un bâton. Une fois que l’œil a opéré la première percée, le sabre ou la bâton pénètre sans effort.«
Myamoto Musachi (1584-1645) approfondit sa quête spirituelle, la recherche de la Voie du Sabre. « Il vit la vérité : les techniques de l’homme d’épée n’étaient pas son but ; il cherchait une Voie du Sabre qui embrassât toute chose. »
Suite de l’extraordinaire « La Pierre et le Sabre« , La Parfaite Lumière prolonge ce qui est plus qu’un roman d’aventure. Cette épopée offre un aperçu de l’histoire japonaise et l’image idéalisé que se font d’eux-mêmes les Japonais contemporains.
A l’aube du XVIIème siècle au Japon, le Samouraï, le Lettré et le Moine commencent à céder le pas face aux Marchands, aux faiseurs d’argent. « Et du matin au soir, ils ne parlaient qu’argent, argent. Ou encore travail, travail. Et ils se croient des être humains !«
La Voie du Sabre, honneur, recherche spirituelle est certes un acte guerrier mais reste indissociable de la poésie et de la calligraphie. « Je dois mettre dans chacun des caractères que je trace l’esprit de l’illumination du Bouddah. Une seule copie me prend trois jours.«
Aux jeunes gens de 15 ans et aux adultes questionnant leur existence, donnez « La Pierre et le Sabre« , et laissez les continuer par « La Parfaite Lumière » ; l’excellente traduction de Léo Dilé est cadeau fait aux francophones; cette fresque romanesque possède tous les attributs du genre honneur, batailles, amours impossibles, haines, rédemption ; et par instant des perles de vie, des lumières parfaites éclaireront leurs chemins.
A propos de la Voie et du Sabre du Samouraï
« Le Sabre est l’âme du Samouraï ; il ne le porte qu’afin de maintenir son intégrité. Pour l’homme qui gouverne d’autres hommes et cherche, ce faisant, à suivre la Voie de la vie, le sabre est une exhortation perpétuelle. Il n’est que naturel que l’artisan qui polit le sabre doive aussi polir l’esprit de celui le manie.«
Être vivant ou le plaisir et la souffrance
« Si tu peux supporter les rigueurs, tu connais un plaisir plus grand que la souffrance. Jour et nuit, heure après heure, nous sommes ballotés tour à tour par des vagues de souffrances et de plaisir. Si l’on cherche à n’éprouver que du plaisir, on cesse d‘être vraiment vivant. Alors le plaisir s’évanouit aussi«
Sous le titre original « Musachi », ce roman a été édité chez Fumiko Yoshikawa en 1971, traduit vers l’anglais par Kodanska ltd en 1983, en français par les éditions Balland en 1983. La première édition chez J’ai lu date de 1986.
Edition de 2011, avec une illustration de première de couverture de Tori Kiyonobu (vers 1758), traduction vers le français de Léo Dilé, 696 pages, 8,90€
Lectori salutem, Patrick