« Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes, pleurez, nymphes de Vaux, faites croître vos ondes. »
D’une plume alerte et précise, Karin Hann offre aux petits et aux grands une belle aventure romanesque revisitant avec justesse la chute de Fouquet et le mystère du masque de fer.
Quo non ascendet ? 1657, le surintendant Nicolas Fouquet est au fait de sa puissance, Mazarin s’en inquiète, Jean-Baptiste Colbert s’en agace. Le jeune Louis XIV n’a certes que 18 ans mais la Fronde (1648) l’a suffisamment marqué pour que l’on puisse éveiller sa méfiance envers de nouvelles puissances.
En 1661, Vaux-Le-Vicomte et ses jardins conçus par Le Nôtre, accréditent les soupçons de détournement de fonds. Nicolas Fouquet aurait-il en sus courtisé La Vallière, favorite du jeune pouvoir…La grande fête fut-elle de trop ? L’arrestation du Surintendant lance le roman. Karin Hann est à la manoeuvre. Cette oeuvre romanesque plaira a tout les publics à partir de 14 ans. La jeunesse et son emportement, l’amour et le danger, les intrigues et les choix cornéliens. Althéa, fille adoptive fictive de Nicolas, vous emportera sur les chemins de la grande histoire romancée mais toujours juste et précise.
Pour les poètes, rappelons que Jean de La Fontaine (1621-1695) écrivit son élégie aux nymphes de Vaux, destinée à défendre son ami et mécène. Jamais plus, on ne verra un soutien plus courageux face au pouvoir absolu !
Pour les amoureux des complots, Karin Hann relancera le mystère du masque de fer.
Pour les romantiques, le Comte de Mergenteuil sera le chevalier de vos songes.
Pour les aventuriers, l’on aura vu tâche plus aisée que de tenter de délivrer un prisonnier en le château de Pignerol.
Cette lecture est le fruit d’une rencontre au salon du livre d’histoire de Versailles, Histoire de Lire.
Ce premier roman est un coup de maître à lire et faire lire.
Robert Laffont, 2010, 370 pages plus 6 pages d’annexes historiques et une bibliographie pour 20€.