« Une banderole de grève tendue entre les piliers d’une station Total partait en lambeaux, épuisée par la durée record du mouvement. »
Un albatros à sourcils noirs de l’antarctique échoué sur une plage, un naturaliste retrouvé mort torturé, les profondeurs de la forêt amazonienne, l’effrayant O Ovelha Negra, le Mouton Noir, et l’odeur de la mort, toute proche…
Colin Niel nous invite en Guyane pour un roman policier de très belle facture à l’intrigue très bien construite mettant en scène André Anato, le capitaine de gendarmerie découvert dans son Les hamacs de carton en 2012. Colin Niel utilise et présente, avec habileté et sans jamais ennuyer son lecteur, sa Guyane : la forêt amazonienne guyanaise aux cinq mille espèces végétales, sept cents d’oiseaux et cinq cents de poissons ; l’exploitation illégale de son sous-sol aurifère drainant avec lui les misères humaines de la drogue à la prostitution et de l’esclavage aux meurtres ; et l’histoire et les cultures des peuples nègres-marrons, les Ndjukas et Alukus.
Il faudra au Capitaine Anato et ses Lieutenants Pierre Vacaresse et Stéphane Girbal une volonté de fer pour dénouer les fils d’une histoire mêlant les Kerguelen aux placers aurifères, un albatros et un mouton noir, le CNRS et….
Editions du Rouergue, Septembre 2013 avec une belle couverture conçue par Cédric Cailhol et 375 pages trop vite terminées
Lectori salutem, Patrick