« Au royaume de France, c’étaient les favorites qui portaient culotte. »
Le XVIème siècle et les rêves d’Italie de François Ier qui, outre ses guerres, fit éclore en France la Renaissance, sculpture, peinture et architecture offrant à notre admiration les merveilles de la Loire, et Chambord, Chenonceau et Fontainebleau.
Le XVIème siècle, alors que la monarchie est contestée par les clans, en pleine division religieuse, s’affrontent, en mettant à feu et à sang le Royaume, les favorites de François Ier et de son fils Henri II, Anne de Pisseleu et Diane de Poitiers, sous le regard de la Dauphine, Catherine de Médicis.
Vous n’imaginez même pas jusqu’où ces deux harpies sont capables d’aller ! Elles finiront par mettre ce royaume à feu et à sang ! Car ce qui devrait rester du domaine privé est rapidement devenu politique ! Diane soutient le clan des catholiques et Anne celui des réformés, et chacune attise la haine de l’autre parti. Vous souvenez-vous de cette épouvantable affaire de Placards?
De l’esprit français.
Rapporté par le Cardinal de Tolède en 1541 à Charles Quint, François Ier conteste en ces termes le traité de Tordesillas, 1494, répartissant les terres découvertes entre portugais et espagnols : « Je voudrais bien voir la clause du testament d’Adam qui m’exclut du partage du monde ». “
« Je n’ai rien à vous reprocher sinon que vous n’aimez pas les gens que j’aime. » François Ier à l’adresse de sa favorite.
Le roi François, paillard qu’il était, ne supportait aucun manquement à la bienséance pense en sa cour. On admettait que l’on puisse lutiner les dames, on tolérait même la bougrerie, mais les bonnes convenances devaient être sauves. Pas question de mettre mon monde un enfant sans titre, sans nom, sans père…
Le dernier mot à la Dauphine, Catherine de Médicis.
1560, à la mort de François II, son frère Charles IX devient Roi à l’âge de 10 ans. Sa mère, Catherine de Médicis, nommée gouvernante de France, exerça pleinement le pouvoir après toutes ces années dans l’ombre. Son règne allait durer 30 ans.
Il serait juste aujourd’hui qu’on lui rende enfin hommage et que l’on reconnaisse en cette femme le grand roi qu’elle a été.
Le lecteur penchera pour l’une ou l’autre au gré de la plume de Karin Hann. Guide fidèle et romanesque de ses luttes d’alcôves devenues guerres et batailles avec leurs lots de trahisons, de victoires et de défaites, l’auteur tire de ce moment de notre histoire un très efficace roman historique.
Plus de détails obligerait à entrer dans l’Histoire et les histoires, aussi asseyez-vous, allumer la bougie et éteignez le smartphone et écoutez la voie de Karin Hann : Il était une fois en 1538…
Le site de l’auteur : www.karinhann.com
Editions du Rocher, 2012, 310 pages, un 20€ bien petit au regard du travail de fond et du plaisir offert par la forme.
Lectori salutem, Pikendorff