“Terminus et la Fondation sœur installée à l’autre bout de la galaxie sont les germes de la renaissance. De là viendront les fondateurs du second empire galactique.”
12 000 de l’Ere galactique, au centre de la Galaxie, Trantor la capitale de l’Empire forte 40 milliards d’individus en charge de l’administration de ses 25 millions de planètes habitées, semble faite pour durer encore 10 000 ans. Mais le psychohistorien Hari Seldon annonce son inélcutable chute à un horizon de 300 cents ans. Nul ne le croît et sous un prétexte scientifique il établit la Fondation sur Terminus, à la périphérie de la galaxie, sur une planète sans ressources minière, afin de préserver les acquis scientifiques et culturels lors des évidents bouleversements et révoltes entrainées par la chute de l’Empire. Ses calculs psychohistoriques sont clairs. Avec une telle Fondation, il sera possible de recréer un Empire uni sous mille ans au lieu de 30 000.
5 nouvelles parues en 51 ( Les psychoshistoriens, les Encyclopédistes, les Maires, les Marchands et les Princes Marchands) vont marquer les étapes de la croissance de le Fondation et son emprise sur ce quadrant de la Galaxie, là-bas, très loin de Trantor.
Roman culte lu à 16 ans et relu d’une traite à 50. Si le lecteur de l’an 2010 sourira des références à l’atome et l’absence de société de l’information, il ne pourra se détacher de la force de l’écriture et des scénarios de l’inventeur de la psycho-histoire, cette science toujours ignorée et si évidente. Rassemblant en une science les mathématiques, probabilité, histoire, sociologie et psychologie, la psychohistoire permet de prévoir l’avenir à mille ans…
Revivez l’installation des encyclopédistes, puis la solide prise en main par le Maire de Terminus, Salvor Hardin à l‘anniversaire des 50 ans de l’installation. Puis l’intervention, en pleine crise, de Hari Seldon décédé depuis 50 ans créant ainsi les crises Seldon ou point de passage sensible des possibles de la psychohistoire.
Fondation et Empire
“Voilà une civilisation toute entière élevée dans la croyance aveugle qu’un héros du passé a tout prévu et s’occupe de tous les détails de leurs foutus existences.”
Les deux nouvelles de ce volume, le Général puis le Mulet, vont violemment questionner l’existence de la Fondation. En effet depuis 40 ans la Fondation accroît sa puissance s’appuyant sur la croyance presque religieuse que le Plan Seldon a tout prévu et que la Fondation sera le cœur du nouvel empire à un horizon de mille ans.
Tout d’abord Cléon II, Maître de l’Univers et son Général Bel Riose vont tenter de mettre la main sur Terminus car, si la Fondation est aux confins de la Galaxie, il n’en reste pas moins que l’Empire et son Empereur sont et doivent rester les Maîtres. Les faiblesses de ce monde décadent sont immenses mais sa puissance reste redoutable. Comment le Fondation va-t-elle gagner. Car bien sur elle gagnera. Mais la nouvelle de 150 pages et surtout sa conclusion pleine d’intelligence a gardé toute sa fraicheur.
Puis l’arrivée du Mulet, ce conquérant venu de nulle part, ce mutant que nul n’a jamais vu qui en l’espace de 3 ans renverse tout sur son passage sur la route de Terminus. La Fondation est conquise en un tour de main mais une autre Fondation existerait à l’autre bout de la Galaxie à Star’s end. Existe-t-elle ? Saura-t-elle sauver Terminus et la Galaxie ?
Seconde Fondation
“Trois cents ans se sont écoulés depuis qu’Hari Seldon a prétendument établi deux Fondations qui devaient servir de noyaux à un nouvel Empire et remplacer l’Empire agonisant. Cent ans après la mort de selon, la Première Fondation s’est fait connaître dans toute la Périphérie. Cent cinquante ans après Seldon, à l’époque de la dernière bataille contre le vieil empire, elle était connue de toute la Galaxie. Aujourd’hui après trois cents ans, où pourrait se trouver cette mystérieuse Seconde Fondation ?”
Le Mulet, Premier Citoyen de l’Union, consolide ses conquêtes et part à la recherche de la Seconde Fondation. Il est sûr de son existence. Il doit la détruire. Et s’ensuit un roman très riche et très dynamique que tous adoreront tant Isaac Asimov s’est surpassé en ingéniosité et en fluidité d’écriture.
A conseiller à toutes et tous depuis l’âge de 10 ans
Ecrit Isaac Asimov ( 1920 – 1992) en 1952, traduit de l’américain en 2006 pour les éditions Denoël par Jean Rosenthal, complétée de 57 pages et harmonisée avec l’édition américaine de Bantan Books de 1991 par Philippe Gindre.
Folio SF, 2014, 402 pages, 6,80€ pour un standard qui n’aura pas pris une ride.
Lectori salutem, Pikkendorff