« Pendant les 15 secondes suivantes, elle lui parla à l’oreille. Langdon sentit son cœur s’emballer. Elle a raison. Ça change tout ! »
Combien de livres Dan Brown produira-t-il en utilisant la même recette, les mêmes ingrédients et le même tour de main ? Science contre religion, Langdon le décodeur et une intelligente et belle jeune femme, une course poursuite, des méchants sectaires, une litanie de lieux, œuvres, théories, organisations réelles pour ancrer le récit dans le vrai, un jeu de piste sous forme de codes, des rebondissements, des surprises, sous forme de scénario de cinéma…
Pourtant les premières pages intéressent. Le ton est vif et énergique. De nouveaux ingrédients entrent dans le jeu : Un gourou des nouvelles technologies, une théorie de la création par l’information, l’intelligence artificielle, une vision de l’homme augmenté. Voilà de quoi nourrir un roman avec du fond et de la forme. Mais Dan Brown en restera à ses vieilles lunes et échoue piteusement à se renouveler pour mieux se ressembler en moins bien.
Et 650 pages plus tard, le verdict tombe : tout ça pour ça !
Pour ma part j’irai voir Lucille à la Librairie-Café La Suite à Versailles ; elle me parlera littérature et m’aidera à choisir parmi les 650 écrivains présentent leurs créations à l’occasion de la rentrée littéraire.
Traduit de l’américain par Dominique Defert et Carole Delporte. Titre original Origin chez Doubleday, Penguin, 2017
JCLattès, Octobre 2017, 650 pages pour 23€. N’avez rien de mieux à lire ?
Lectori salutem, Patrick