Emmanuel de Las Cases – Le mémorial de Sainte-Hélène

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« Que serait Napoléon sans Sainte-Hélène ? Que serait Sainte-Hélène sans Las Cases ? »

L’édition de la copie du mansucrit de Las Cases confisqué en 1816 et retrouvé en 2005 à la British Library, du document le plus proche de l’original permettra à tous les napoléonistes de se replonger dans leurs sources et le Mémorial en premier.

Mais revenons sur les évènements :

Juin 1815, le désastre de Waterloo, Napoléon Ier se rend à bord du Belerophon pour solliciter l’hospitalité de l’anglais. Août 1815, la perfide Albion, au mepris du droit, se saisit du vaincu. Octobre 1815, arrivée en l’ile-prison de Sainte-Hélène avec quelques généraux accompagnés du Conseiller d’Etat le Comte Emmanuel de Las Cases.

Après 14 mois, Las Cases est arrêté puis expulsé en Novembre 2016 ; ses papiers confisqués ne lui furent rendus qu’après la mort de l’Empereur en 1821. Après une année de travail le Mémorial de Las Cases parut de Janvier à Novembre 1823 en 8 volumes in-8° suivi de rééditions en 1828, 1830, 1835 et la dernière en 1840 avec le décès de l’auteur en 1842 à la veille de la dernière édition sous le titre :

« Mémorial de Sainte Hélène ou Journal où se trouvent sonsignés, jour par jour, ce qu’a dit et fait Napoléon durant dix-huit mois. »

Largement reprise par les plus grands historiens, le Mémorial du Comte de Las Cases, le bréviaire des napoléonistes rédigé par l’évangéliste de Sainte-Hélène à postériori, devint presque l’équivalent d’une source primaire. Et pourtant bien des réecritures sacrifièrent plus à des motifs personnels ou politique qu’à la vérité historique. Mais le manuscrit original ayant disparu, il était impossible de comparer la version de 1823 aux notes de 1816.

Et voilà que Peter Hicks en consultant les inventaires de la British Library tombent sur les fonds déposés en 1923 par la famille de lord Henry Bathurst (1762 – 1834) exhumant le precieux manuscrit que nul n’avait eu la curiosité d’aller chercher là.

La présente édition du Mémorial de Saint Hélène de Las Cases est un remarquable travail des historiens mené en tête par Thierry Lenz accompagné par Peter Hicks, François Houdecek et Chantal Prévot. Le journal de bord est accompagné de notes marquant les évolutions avec les éditions postérieures. Ce travail considérable sera utile aux napoléonistes et intéressera les hommes de savoir.

« Si Joseph s’engagea dans l’aventure napoléonienne et en récolta les fruits, ce fut en acteur lucide, doublé d’un homme de culture, de conviction et de réflexion, sorte de révolutionnaire libéral entraîné dans le tourbillon d’un pouvoir qu’il ne voyait qu’avec regret prendre un tour autoritaire. »

Pour ma part je note que Joseph, le frère aîné de Napoléon, n’y joue pas souvent pas le beau rôle. Les historiens ayant pris cette source comme source primaire, les curieux se reporteront à l’excellent ouvrage de Thierry Lentz titré Joseph Bonapartepour revisiter la guerre d’Espagne ou la pacification italienne (la chronique est en cours).

Perrin, 2017, 827 pages, 42€ pour un beau livre signé de l’auteur

Lectori salutem, Patrick

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