Hélie de Saint Marc – Jean-François Viver et Pierre-Emmanuel Dequest

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« Dans la suite des temps et la succession des hommes, il n’y a pas d’acte isolés, de destin isolé. Tout se tient. Il faut croire à la force du passé, au poids, des morts, au sang et à la mémoire des hommes. » (page 3)

L’émotion fut grande en 1989 quand à la sortie de ses mémoires, « les champs de braises », le grand public a rencontré Hélie de Saint Marc ( 1922 – 2013), l’honneur et la fidélité fait homme et, en marchant dans ses pas, a fait face à la complexité de notre histoire récente 1940 – 1966. À part les esprits faux et les traîtres de la gauche bourgeoise, l’honnête homme peut se mesurer à la grandeur des hommes qui écrivirent notre histoire. 

Magnifiquement réalisée, écrite et dessinée, cette BD propose aux jeunes de 7 à 77 ans de vivre avec Hélie de Saint Marc ces années de douleur, de défaites, de grandeur, d’abnégation pour ne pas laisser les gauchistes révolutionnaires et progressistes les récrire pour servir leurs intérêts particuliers.

Survol des évènements à découvrir dans la BD

  • Mars 1941, 19 ans, entrée dans la résistance, réseau Jade-Amicol avec le Colonel Arnould
  • Juillet 1943, capturé à Perpignan et détenu dans le camp d’extermination de Buchenwald, rencontre avec les communistes à l’histoire complexe entre trahison et résistance.

« j’échappe à la mort grâce à une incroyable solidarité qui reste inexplicable dans un tel contexte (page 15).

  • Septembre 1944, transfert camp de concentration de Langenstein,

« Là encore je dus sauvé sans comprendre complètement pourquoi ce Letton s’était attaché à moi. Nous ne nous comprenions que par gestes. Il m’a protégé au-delà de l’imaginable (page 17).

  • Avril 1945, trouvé sur un bas-flanc à l’article de la mort par les américains.
  • Juillet 1945, retour à la maison, école des officiers à Saint Cyr, entre à la Légion Étrangère après deux ans de formation.
  • Septembre 1948, l’Indochine, la baie d’Along, 

« La RC4 qui reliait en 120 kms Langson à Cao Bang était surnommé la route du sang (page 22). »

« Notre mission était de permettre à un peuple de gagner sa liberté. Plus tard, lorsque de Lattre commandera en Indochine, il dira même que cette guerre était « la plus désintéressée pour la France depuis les croisades. »(page 24).

  • Mission chez les Thos à la frontière chinoise, basculement de la Chine dans le communisme (et des intellos de gauche donneurs de leçons de morale avec), retraite militaire, abandon des partisans luttant aux côté de la France, une trahison politique, un drame personnel.
  • 1954, Saint Marc reconstitue le 1er BEP anéanti à Diên Biên Phû, départ pour l’Algérie.
  • L’Algérie et ces trois départements, une situation complexe bien éclairée, les évènements militaires et terroristes jusqu’à la trahison de de Gaulle, sans parler une fois encore de celle de la gauche révolutionnaire et bourgeoise, 

« Si le gouvernement négocie avec les assassins du FLN, à quoi servent encore nos morts ? Pourquoi engager des musulmans à nos côtés ? » (page 46)

Et celui qui n’avait jusque là jamais été condamné par d’autres que les nazis le fut pour délit de fidélité à la parole donnée.

Quelques informations de contexte

Testament spirituel de Hélie de Saint Marc ou Que dire à un jeune de 20 ans

Rappelons aussi cette BD titrée avec Hélie de Saint-Marc, lhonneur d’un soldat de Patrick de Gmeline, aux éditions Triomphe, 2013

Artège éditions, 2014, 60 pages, 14,90€

Lectori salutem, Pikkendorff

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