Décembre 1642 la disparition de Richelieu, suivie quelques mois plus tard de la fin de Louis XIII, entraîne une vacance du pouvoir. Les Grands s’agitent, les alliances se font et se défont. Complots, poisons, sicaires…Jean d’Aillon d’une plume alerte et légère nous emmène découvrir la grande et la petite histoire. Le genre est certes connu mais Jean d’Aillon a su créer son style parmi de nombreux devanciers de talent.
A la façon d’un Steven Saylor, les faits collent à la réalité et aux personnages historiques aux cotés desquels les personnages romanesques sont clairement identifiés. Jean d’Aillon sait saisir les moments les plus importants de l’Histoire tels la conjuration des Importants ou la très importante bataille de Rocroy. Bref les faits qui préfigurent et expliquent en partie la façon qu’aura de régner de Louis XIV.
Jean d’Aillon a sa façon bien particulière de nous faire partager la vie quotidienne au XVIIéme. Rien ne nous échappe, satisfaisant notre curiosité, des habitudes de nos aïeux. Même pour la bourgeoisie ou la petite noblesse les habitations sont froides et peu éclairées, l’hygiène est douteuse -Le dauphin n’a pris son premier bain qu’à 7 ans. Le prix du pain ou du montant des salaires, les petites gens sont aussi à l’honneur.
Particulièrement documenté, Jean d’Aillon nous promène dans le Paris du XVIème siècle ses rues, ses coupe-gorges, ses ouvrages tels le Louvre bâti depuis 300 ans, son extension rapide au-delà des murs de Philippe Auguste…
Je suis heureux de la découverte, faite par hasard, de cet auteur fort connu par ailleurs si j’en crois sa bibliographie, musardant à la grande Procure cette semaine.
A conseiller aux jeunes gens qui s’échinent à apprendre leurs leçons d’histoire et à leurs parents bien sur, car Jean d’Aillon a la fibre enseignante et je serai le dernier à m’en plaindre. De plus une bibliographie précise donnera la possibilité aux passionnés de continuer sur leur lancée.
Labyrinthes, 8,5€, format poche, 410 pages.
Lectori salutem, Nathan