Une fois encore Fred Vargas étonne par son style personnel. Cette façon de camper ses personnages, de leur donner de la profondeur, donne du corps à l’ensemble de l’intrigue. Pendant près de 100 pages, soit près de deux heures, se déroulent comme deux rivières parallèles, les lits de deux intrigues : les curieuses missives adressées au crieur de la place Edgar Quinet et les 4 peints sur des portes palières. N’allons pas plus avant, ne déflorons pas l’intrigue, puisque bien sur il n’y en a qu’une.
A noter le titre amusant qui reprend le meilleur conseil de prévention contre la Peste, le “remède des trois adverbes”: « Vite, loin, longtemps ». En latin : « Cito, longe, tarde » ou plus complet :“Cito, longe fugeas et tarde redeas”.
Passionnant! Erudition, talent, imagination et travail, car il y a du travail, soyez-en sûrs. Ces 400 pages (en poche) sont un cadeau de Fred Vargas.
Lectori salutem, Pikkendorff