KATHERINE NEVILLE – LE HUIT

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“Le Cardinal Richelieu était persuadé que le Jeu Montglane recélait une formule. Une formule dissimulée dans les pièces du jeu. Une formule qui permettrait d’accéder au pouvoir suprême…”

Deux romans en regard l’un de l’autre, l’un en 1792 et l’autre en 1972, une seule quête, un seul but : le jeu, la formule, la vie.

J’ai adoré ce livre en 2002. Je l’ouvre de nouveau à l’initiative d’un club de lecture sur internet. J’ai changé. Mon œil s’est affiné. Je lis crayon en main griffonnant à même les marges. Que de défauts tant dans le roman que dans la traduction. Une certaine déception et pourtant non !

Ne boudons notre plaisir. C’est un excellent roman.

Katherine Neville convoque le ban et l’arrière-ban des personnages historiques de Charlemagne au Hashashins, les Lumières, Voltaire, Richelieu. Mais aussi Danton, Marat, Talleyrand, Catherine de Russie, les francs-maçons, les druides, Newton, Euler, Rousseau, Napoléon, des sectes en pagailles, des phéniciens, vénétiens, des maures… Tous participent au Jeu. Tout est bon pour construire l’énigme première du monde. La formule initiale et fondatrice.

Le scénario est complexe. Les évènements se suivent et se précipitent. Les masques tombent. La vérité se travestit des masques du mystère. Une fin quelque peu abrégée pour ne pas dire en queue de poisson permet à nos héros de se reposer un moment. “Nous regardâmes la pierre philosophale se former dans le creuset. Le mariage du Roi rouge et de la Reine blanche, tel était le nom du secret. Calcination, oxydation, congélation, fixation, solution, digestion, distillation, évaporation, sublimation, séparation, extraction, aération, fermentation, putréfaction, propagation, et maintenant projection. Nous regardâmes les gaz volatils monter des cristaux dans le verre qui brillait comme les constellations de l’univers. En s’élevant, les gaz formait des couleurs : bleu nuit, pourpre, rose, magenta, rouge, jaune, or…La queue du paon : le spectre des longueurs d’ondes visibles. Et plus bas, les ondes visibles qui pouvaient seulement être entendues.”

Et pourtant que d’approximations !

“Le plus grand joueur d’échecs depuis Casablanca..”. Confondre la ville blanche avec Capablanca !

“Solarin a été enregistré à 3 500 points Elo.” Le meilleur classement entre 1970 et 76 est celui de Bobby Fischer à 2 785. Il fallu attendre les années 80 avec Kasparov pour franchir les 2 800 points.

”Boumédienne avait fait de l’Algérie la Suisse du tiers-monde.“ L’histoire revue par les américains !

The Eight, publié aux USA en 1988 par Ballantines Edition

Le cherche midi, 19,50€, 2002, 698 pages, traduction par Evelyne Jouve,

Lectori salutem, Patrick

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