« C’est bien un mot de la ville, ça, la nature. Vous en avez une idée si abstraite que même son nom l’est. Nous, ici, on parle de bois, de pré, de torrent, de roche. Autant de chose qu’on peut montrer du doigt. Qu’on peut utiliser. Les choses qu’on ne peut pas utiliser, nous, on ne s’embête pas à leur chercher de nom, parce que ça ne sert à rien. »
Une belle histoire d’hommes, de femmes, de solitude et de fidélité et surtout de montagne.
Les femmes ne sauront se faire une place entre Pietro, Bruno et la Montagne.
Pietro, entre la ville et la montagne, les reportages de part le monde et sa vallée. Pietro le vent, toujours en mouvement, fluide, changeant.
Bruno, le dernier des montagnards, toujours présent, solide, immuable.
« Un, on prend un rythme et on le tient sans s’arrêter ; deux, on ne parle pas ; trois, aux croisements, on choisit toujours la route qui monte. »
Un roman italien au style doux et fluide sans ces aspérités que l’on se prend à espérer.
« Le deuxième jour de marche, au fond de la vallée, apparurent les sommets de l’Himalaya ? Je vis alors ce qu’avaient été les montagnes à l’aube du monde. Montagnes acérées et coupantes, comme si la création venait à peine de les sculpter et que le temps ne les avait pas encore émoussées. »
Traduit de l’italien par Anita Rochedy
Stock, 2017, 284 pages en livre de poche pour tout petit 7,40€
Lectori salutem, Pikkendorff