« Avec qui agir ? Il lui fallait un complice. Un homme pour l’épauler. Un tueur diplômé. Et habile aussi. Il fallait échapper aux dizaines de milliers de caméras qu’une Gestapo tout sourire avait installé dans Paris. »
Une ironie dévastatrice et un sens de la formule accompagneront ce roman policier à l’issue moralement acceptable. Ceux que la sincère et amicale détestation pour les bobos, la gôche morale et les politiciens en général amusent se feront une joie de lire l’ouvrage que les autres éviteront soigneusement.
Le Maire de Paris a disparu ! Qui parmi les suspects hauts en couleurs a pu s’en prendre à l’édile ? Tous ont une bonne raison de haïr le Maire : Portifirio Ramirez, l’artisan plombier et Takeshi, le propriétaire du Banzaï, épuisés par la politique anti-bagnole ; Antoine Astoux qui a perdu l’amour de sa vie, cycliste renversée par un chauffard ; François Lantilly l’écolo rendu fou par l’extension de Roland Garros ; Jocelyn Poitoux, le parisien déclassé en banlieue ; Guillaume Dourin – Lyla l’entrepreneur ruiné par un embouteillage ; Luz, la militante coup d’un soir ; d’autres suspects encore plus louches ? Le Commissaire Ginestre et le lieutenant Saina mènent l’enquête dont la fin en surprendra plus d’un.
« Impossible, aussi, de se confier à sa mère. Elle appartenait à une génération qui négligeait l’assassinat. Trompée par sept présidents de la république, dont quatre pour lesquelles elle avait voté, elle vivait d’une retraite qui s’amenuisait d’année en année. Sa douce maman était banale, elle respectait les codes imposés. »
Éditions Pierre Guillaume de Roux, 2020, 242 pages, 18€ d’ironie et d’humour
Lectori salutem, Patrick