« Pauvre petite, pauvre petite… Allez savoir pourquoi les hommes sont tellement émus par les putains ! Ils vont les trouver, ils les baisent en voiture, dans les prés, jusque dans les chiottes, et en même temps elles leur font de la peine, ils veulent leur rédemption, il les prennent par-devant et par-derrière tout en versant une larme sur le pauvre ange déchu. »
Un excellent roman policier à la composition peu courante. Cinq femmes narrent en parallèle l’avancement de l’enquête ; cinq regards ; cinq suspectes. Un polar littéraire élégant magnifiquement conduit et écrit.
La surveillante-chef du collège, l’honorable Mme Covino, alertée par l’attitude de la serveuse du bar, s’avance et découvre le corps de Milèna, femme de banquier, dans un fossé, habillée en coureuse de remparts.
Tandis que la journaliste mène son enquête, la soupçonneuse carabinière mène la sienne en interrogeant une bénévole d’un refuge de prostiputes, Camilla, la fille de banquier, et Béatrice la meilleure amie de feu la femme du banquier.
À noter que les afficionados du genre pourront être déçus tant la composition, le huis clos, le jeu de miroir font l’originalité et l’intérêt de ce roman plus que l’intrigue.
Merci Isabelle J.
Edition originale sous le titre de Donne informate sui fatti, 2006, traduite en français pour Robert Laffont en 2007, 2008 et 2019 par François Rosso
Pavillon Poche, Robert Laffont, 2019, 9€ bien investis.
Lectori salutem, Patrick