Déception. Une amie m’avait proposé la lecture de cette écrivain américaine exilée volontaire dans la Venise éternelle. La quatrième de couverture alléchante et finalement trompeuse m’a fait sauter le pas.
Le manque de souffle de cette énième aventure du commissaire Brunetti démontre l’épuisement du filon et appelle Donna Leon à se renouveler pour retrouver ce qui a fait son succès.
En sus d’une pauvreté de style, le roman est dominé par les opinions politiques de Donna Leon appelées pompeusement faculté d’indignation que je qualifierai d’hémiplégique et de politiquement correct typique avec sa dénonciation tout azimut de la presse, d’internet, de la télévision… Que Donna Leon n’apprécie pas le premier ministre italien et la ligue du nord, soit ! Mais en émailler son roman jusqu’à la nausée, non. Qu’elle écrive des essais politiques et le lecteur ne sera pas trompé.
“Des rumeurs lui étaient parvenues sur des pays où existerait une presse indépendante rapportant des informations justes et où la télévision n’était pas contrôlée par un seul homme ; sa propre femme avait exprimé sa croyance en l’existence d’une telle merveille.” Surement dans le pays de Bisounours ou celui de Barbapapa!!!
Vous voulez voyager à Venise ? Vous aimez le style policier ? Alors lisez derechef l’excellent livre de Dominique Muller, Laguna Nostra. Un polar littéraire, un style, une langue. Vous vivrez et sentirez Venise, ses palais, ses tableaux, l’acqua alta, les touristes et les trafics en tous genre. Cliquez ici!
Que mon amie me pardonne cette sévérité,
Calmann-Lévy, Mars 2010, 286 pages , 20,90€
Lectori salutem, Pikkendorff