Rouvrir un roman de 1976 lu en 1982. Une fiction vraie de vraie. Une galerie de personnages croqués sans douceur survivent dans le milieu des ultra riches au-delà des petits bourgeois juste riches, cette “*petite société choisie, caste qui se donne et que l’on donne pour une élite. Tous des gens du monde, bien que ce ne fut pas nécessairement le même ; un pas suffisait parfois à en être, un faux pas à n’en être plus”.
Cette suite du Grec, best seller calqué sur la vie d’Aristote Onassis, se lit comme un roman de vacances apportant, sur fond d’élections américaines, son lot de turpitudes et de compromissions, qui fait un bon roman.
Pierre Rey (1930 – 2006) après une carrière de journaliste jusqu’au poste de directeur de Marie-Claire ; Sa rencontre avec Lacan le fit changer de route et d’objectifs. Il partagera cette émotion avec Une saison chez Lacan (1989) « J’ai appris depuis que la liberté, pour des raisons évidentes qui tiennent à la structure même de la langue, était au prix de l’ex-clusion. Et que l’on ne peut é-clore que lorsqu’on est éjecté de ce qui est clos ». (Une saison chez Lacan, Seuil collection POINTS 1990).
Ses romans ont comme sujet récurrent la Jet set. Son style vif que l’on retrouvera chez les écrivains américains, lui a permis de construire un style, une œuvre et du plaisir pour ses lecteurs.
Et puis la Veuve, Peggy Satrapoulos a du chien ! Quelle femme !
A retrouver dans toutes les bonnes bibliothèques ou chez un vendeur de livre d’occasion.
*In Les invités, Pierre Assouline, Folio 2010
Lectori salutem, Pikkendorff