Liu Cixin – Le problème à trois corps

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« Était-il possible que la nature fondamentale de la matière soit réellement sans loi ? Etait-il possible que la stabilité et l’ordre du monde ne soit qu’un état d’équilibre éphémère dans un coin de l’univers, un tourbillon fugace dans un torrent de chaos ? La science allait-elle être assassinée ? »

Août 1967…les factions de gardes rouges s’affrontent, la Révolution culturelle est devenue un seul et unique combat aux confins de la ville, sur les terrains de sport, lors des séances de critique publique. Les chercheurs et professeurs de l’Université sont tués ou exilés. En 1969, l’astrophysicienne Ye Wenjie est tiré de son exil agricole pour servir le project militaro-industriel ultrasécurisé de la Côte Rouge au Pic du Radar aux confins de la Chine septentrionale. Sans par trop découvrir le sujet, sachez que le taux de suicide des chercheurs de haut niveau y est alarmant. Le dernier a quitté ce monde laissant cette note : « Tout ça pour en arriver à cette conclusion : la physique n’a jamais existé et n’existera jamais. Je reconnais que c’est irresponsable mais je n’ai pas d’autres choix. »

Si le roman apporte son lot de critiques de la gouvernance chinoise, tel n’est pas son sujet premier. Il s’agit d’abord d’un roman de science-fiction efficace renouvelant le genre ouvrant la discussion sur la croyance et les sciences et sur le contact avec une civilisation extraterrestre. A lire et faire lire.

Titre original San Ti, paru en 2006 sous le titre San Ti chez Chongqing traduit du chinois par Gwennaël Gaffric.

Actes Sud, 2016, 420 pages pour un raisonnable 23€ (10€ en poche ou en ePub)

Lectori salutem, Patrick

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