« L’époque était violente, les réactions violentes. Le monde n’avait pas la même idée de la morale. C’est pour ça que je dis que cette terre est gorgée de sang. Nous avons tous du sang sur les mains. »
Kill the boer, kill the farmer. Après des meurtres de fermiers, des assassinats d’ouvriers agricoles, des vols répétés de bétail sans le moindre coupable arrêté, voilà que Freddie, la célèbre artiste-peintre, et sa fille adoptive métisse sont découvertes la gorge tranchée dans leur ferme à la lisère du Kalahari. La tension est à son comble. Les armes interdites sortent des caves.
Cet extradordinaire thriller aux couleurs des dunes rouges du Kalahari plonge ses racines dans l’histoire longue et pointe le dilemme des cultures minoritaires dans la politique très complexe de l’Afrique du Sud postcoloniale et postapartheid. L’histoire des Bushman du veld, des Sans, des Koks et des Griquas dans un pays vide de Boers et de Noirs il y a 300 ans.
Vengeance séculaire, affaires immobilières, drame amoureux, haine raciale, il faudra à Albertus Markus Beeslaar plus que du flair pour surmonter les obstacles et les mystères.
Paru sous le titre Plaasmoord en 2009 chez Human & Rousseau et traduit de l’anglais d’Afrique du Sud par Estelle Roudet pour le compte de Seuil en 2016.
Seuil, Mai 2016, 558 pages, 22,90€
Source: bibliothèque de versailles
Lectori salutem, Pikkendorff