« Là, à notre hauteur, c’est le même air qu’au milieu des nuages, n’est-ce pas ? Donc le ciel commence à partir d’ici, et même plus bas, tout près de la terre-en fait, sous nos semelles ! «
Hâtez-vous de découvrir le dernier Makine, un moment de grâce et de poésie d’une amitié de jeunesse en Sibérie centrale entre un orphelin élevé à la dure et Vardan, un arménien exilé rêveur valétudinaire.Une poésie en prose délicatement posée sur la violence du monde.
« Le malheur et la déchéance d’un être rendaient inacceptable toute la fourmilière humaine, oui, tout entière !»
La transhumance de ces Arméniens du Caucase méridional échoués en Sibérie au Bout du diable, un quartier périphérique de la ville proche de la prison où leurs parents, prisonniers politiques, attendent leur jugement par la justice idéologique soviétique. L’histoire tragique de l’Arménie, celle de Ronine, le professeur de mathématiques exilé pour des équations subversives, de deux jeunes gens imaginant un monde…
À lire et faire découvrir.
Grasset, 2021,213 pages de délicatesse tragique pour un léger 18 euros.
Lectori salutem, Pikkendorff