La lutte entre énergies fossiles ou renouvelables vous intéresse? Connaissez-vous Augustin Mouchot ? Hier célébré, aujourd’hui oublié, médaillé de l’Exposition Universelle de 1878 ce pionnier a industrialisé la transformation de l’énergie solaire en solutions pratiques. Le charbon l’a emporté, le soleil reviendra peut-être.
Lisez le portrait vif, passionné et romancé animé par la plume poétique de Miguel Bonnefoy chez qui les mots sont la musique de l’âme.
Quelques références
- L’associé de Augustin Mouchot continua sa carrière dans un autre domaine : les ascenseurs en s’associant avec l’américain OTIS (Ateliers Pifre – OTIS). Si Monsieur Otis est l’inventeur, le nom d’ascenseur est français et l ‘idée d’assurer la maintenance est celle de Abel Pifre.
- La chaleur solaire et ses applications industrielles d’Augustin Mouchot, écrit en 1869 dans un contexte compliqué ( Guerre de 70 continuée par les les gauchistes républicains puis la Commune…)
- « Il se chauffe sans bois, sans charbon, sans huile et sans gaz, avec rien, avec le soleil. C’est lui qui a imaginé de jeter dans l’âtre cette boule de feu et de lui donner suivant le besoin, une marmite à faire bouillir, une liqueur à distiller, une volaille à rôtir, une pompe à mouvoir ou une chaudière à mettre en vapeur, et par le moyen de cette chaudière un moteur à animer. » Journal le Rappel, 1878
- « Augustin Mouchot (1812-1925) est l’inconnu le plus important de notre époque. Pionnier international incontesté des usages modernes de l’énergie solaire, il demeure ignoré de l’histoire dominante et officielle des énergies, ou son travail minoré. Loin d’être pourtant seulement un précurseur de premier plan des utilisations thermiques et thermodynamiques du rayonnement solaire, il envisagera également les modes de conversion de l’énergie les plus récemment rediscutés, telles l’électricité thermosolaire ou la décomposition-photolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène. Il ne sera pas non plus un « inventeur isolé », mais bénéficiera de nombreux soutiens, de financements et d’évaluations positives de la part des autorités publiques. Ce carnet de recherche accompagne et complète le premier projet éditorial biographique qui lui soit exclusivement consacré. On y trouvera des documents et archives inédits, des réflexions sur la valorisation et la conservation des rares lieux et matériels témoignant de son travail, des débats sur la réévaluation de ses résultats et des technologies solaires de basse température, des évocations de ses nombreux admirateurs et continuateurs jusqu’à nos jours. »
Editions Payot-Rivages , Paris, 2022, 198 pages, 19,50€ broché, 8,70€ en poche
Lectori salutem, Pikkendorff